PIRATES OF CARRIBEAN
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 Fiche de présentation Sombra de la Muerte

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MessageSujet: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeMer 6 Juil - 20:57

INFORMATION GÉNÉRALES

Nom: Muerte

Prénom: Sombra

Âge: 27 ans (en apparence)

Profession: Chasseuse de primes

Croyances: Je ne crois qu'en mes capacités à survivre

Statut Social: Célibataire (un peu de chair une fois de temps en temps est quand même agréable)


DESCRIPTION PHYSIQUE

Cheveux: bruns et noirs en variance

Yeux: dorés

Grandeur / Poids (idée): 5pi5 (1,60m) pour environ 130 lb (poids proportionnel à la taille)

Autre: Je ne suis ni grande, ni petite, ni maigre, ni grosse. Après toutes ces années où je me suis entraînée, ou je me suis battue, mon corps a atteint une certaine endurance et flexibilité non-négligeable. Il n'y parait toutefois pas aux premiers abords même si, je le sais, si je mets les habits en conséquence, plus d'un homme tuerait pour se retrouver dans mon lit.
À la verticale sur mon oeil gauche, partant un peu au-dessus de mon sourcil et descendant jusqu'à ma joue se trouve une cicatrice fine et propre.
Sur mon omoplate droite, une cicatrice blanche ayant la forme d'une étoile à 8 branches la recouvre presque totalement.
Sur mon bras gauche il y a un tatouage d'un dragon des mers. Sa queue s'enroulant autour de mon coude et remontant sur mon bicep alors que la créature prend possession de tout mon bras.
Sur mon bras droit il y a une brûlure cicatrisé d'un requin avalant sa queue.
3 marques de griffes partent du bas de ma jugulaire gauche et descendent sur mon plexus.
Finalement, mon dos est parsemé d'une multitudes de cicatrices blanches plus ou moins grosses et longues.


DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE

Qualités: Courageuse, combattive, vaillante, réfléchie

Défauts: Impulsive, amer, froide, violente

Autre: On dit parfois que ce sont les expériences que nous vivons qui forgent notre caractère. Dans mon cas, elles l'ont forgé dans la plus dure des roches pour être certaines que jamais je ne puisse m'en remettre. Je suis comme je suis et si jamais ça ne vous plait pas, j'en ai absolument rien à faire. De toute manière, vous serez probablement mort avant d'avoir pu pleinement profiter de votre haine à mon égard.


ÉQUIPEMENT


Armes:
- Deux sabres forgés dans un alliage de métaux inconnu dans le monde commun. Les lames argentées sont parcourues par de fines veinules écarlates sur toute leur longueur. Selon la légende, ces armes auraient goûtées à plus de sang qu'il n'y a encore de pirates en vie et seraient indestructibles. Elles reposent sur chacune de mes hanches.
- Deux long poignards légèrement recourbés faits du même matériel que les sabres. Ils sont environ la moitié de la taille des armes principales. Comme les sabres, chacun repose à une de mes hanches, juste au-dessus des précédentes armes.
- Un petit couteau dans chacune de mes bottes pour me défendre en cas de nécessité.
- Et deux trois autres petites surprises que je ne veux pas vous dévoiler dans le moment Wink!

Vêtements: En général, je porte des bandages partant de mes pieds et remontant jusqu'à mes genoux. Je recouvre ces derniers avec des pantalons en cuir moulant. Mes bottes de cuir montent par-dessus et se rendent presqu'à la hauteur de mes genoux. Elles ont un léger talon épais et sur toute leur hauteur elles sont sanglées (6 sangles sur chacune des bottes). Je porte aussi une petite chemise en toile noire, s'ouvrant en un décolleté faisant loucher le plus saint des hommes. Le tout est recouvert par un grand manteau de cuir qui descend jusqu'à mes genoux. Il est fendu en son centre jusqu'à mes reins, ce qui me donne une grande liberté de mouvements tout en me permettant de cacher le plus important de mon attirail. Il est en permanence fermé et boutonné jusqu'à ma poitrine. Je cache le reste de ma peau à l'aide d'un foulard que je passe autour de mon cou, sur ma bouche et sur mon nez. Je termine le tout avec un autre foulard sur mes cheveux (la plupart du temps attachés à l'aide d'un lacet de cuir)sur lequel j'ajoute un chapeau de pirate noir, souvenir du premier meurtre perpétré. Le tout laissant uniquement mes yeux visibles.

Autre: Attaché à mon cou se trouve une petite chainette en argent sur laquelle git un pendantif. Incrusté dans un cercle d'or se trouve un saphir de la grosseur d'un index.


HISTOIRE



AUTRE


Autres Informations: Je suis toujours accompagné par mes deux compagnons fidèles. Le premier étant un lynx pardinus (Kayla) d'une couleur beige-brune avec des taches noires à la manière d'un guépard. Le second n'étant rien de moins qu'un aigle royal (Estos).

Venez RP avec moi si vous voulez plus d'informations Smile

Lieu de résidence: Aucun, je vais là où mon coeur me guide.

Code: L'âme des pirates, jamais ne mourra.


Dernière édition par Sombra de la Muerte le Ven 8 Juil - 6:22, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeMer 6 Juil - 21:02

HISTOIRE


8 Juin 1740

Nous venons d'embarquer sur l'Aigle Noir, le vaisseau qui me mènera à mon but, à mon rêve. Après cinq années de recherche et de travail, j'ai finalement réussi à monter une expédition. J'ai recherché des cartes, amassé des fonds, glané des informations aux quatre coins de pays. Mais même malgré cela, je ne trouvais pas ce qu'il me fallait jusqu'à cette soirée où cet homme est venu frapper à ma porte.
C'était une soirée d'automne comme il en existe tant d'autres. Cependant, celle-ci fut différente pour moi et me donna le regain d'espoir dont j'avais besoin pour continuer ma quête. J'étais assis devant le foyer, une pipe à la bouche, la tête jonglant avec toutes les informations que j'avais réussi à amasser tout en essayant de trouver la pièce manquante. Soudain, un coup sourd fut frappé à la porte. Puisque tous les domestiques dormaient, je me levai et me dirigeai vers le portique avant d'ouvrir le battant. L'homme qui se retrouva devant moi à ce moment là me fit reculer d'un bond. Il devait mesurer dans les deux mètres et peser au moins deux cent livres. Ses cheveux étaient longs et sales, son visage crasseux et ses yeux vitreux. Il avait perdu la plupart de ses dents et le peu qui lui restaient avaient la couleur de l'or souillé. Il n'était habillé que d'haillons qui ne recouvrait pas assez de son corps beaucoup trop poilus.
Mon premier réflexe fut de lui fermer la porte au nez. Il réussit toutefois à la bloquer avec son pied. Aussitôt, je cherchai mon couteau à ma ceinture. Je ne comptais pas me faire cambrioler par cet étrange et horrible personnage. Avant que je puisse donner ma première attaque, il prit la parole :
« Attendez seigneur de Montreuil. Je me nomme Rufus del Gato. Je sais ce que vous recherchez et je peux vous y amener. »
C'était tout ce qu'il fallait. Je m'arrêtai l'espace d'une seconde, hésitant. Il n'essaya pas de forcer la porte ni de me désarmer. Il ne fit qu'attendre. Attendre dans sa puanteur excécrable. Il avait piqué ma curiosité et il le savait. Prudemment, je le laissai entrer dans le vestibule et lui demandai des explications.
Et il m'en donna.
Maintenant, un peu plus de huit mois plus tard, le bâteau prend le large. En repensant à cette nuit, je me rends compte que tant de choses auraient pu être différentes si je n'avais pas laissé cet étranger entrer dans ma demeure. Je n'aurais probablement jamais réussi à trouver les réponses que je cherchais et encore moins à monter cette expédition...
Je dois avouer que je me sens un peu nostalgique. Je quitte pour la première fois les côtes de la France et je ne sais pas ce qui va m'attendre au loin. Il paraît que les explorateurs et les pirates adorent ce sentiment de quête et la joie que procure l'inconnu. Je ne ressens pas cette euphorie... J'ai bien faillit renoncer mais Alyssia... Ma belle et douce Alyssia était là pour m'encourager à poursuivre. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle... Je ne serais sûrement plus que l'ombre de moi-même, s'il tant est qu'il resterait une ombre...
Mais bon, je m'égare... Nous venons de lever l'ancre et l'immensité de l'océan nous attend avec, au bout, le but de mon voyage : Le triangle des bermudes!


21 Juin 1740

De la houle, des poissons, du sel, de l'eau qui goûte le fer, de la viande aussi dure que le cuir et qui sens le mort... Je crois que je pourrais résumer mon voyage avec cette simple phrase. Jamais je n'aurais cru que prendre la mer puisse être aussi difficile et horrible. Avoir su, je crois que j'y aurais pensé à deux fois avant d'accepter d'entreprendre cette aventure... J'avais peur qu'Alyssia ait encore plus de difficultés que moi à s'adapter à la vie de la mer mais étrangement, elle se débrouille très bien et semble même apprécier le voyage. Je suis content qu'elle se plaise sur ce navire mais j'aimerais que tout se termine le plus rapidement possible. Je ne peux plus endurer pareille torture...


14 Juillet 1740

Selon Rufus, nous approchons des coordonnées. Quelques lieues encore et nous atteindrons la barrière qui détermine le périmètre de l'endroit maudit. Beaucoup de navires sont entrés dans le triangle des bermudes mais peu en sont ressortis et ceux qui ont survécus n'ont plus jamais été les mêmes. À voir Rufus, je n'ai pas de mal à le croire. J'ai peine à croire qu'il aurait vécu aussi longtemps dans notre monde avec cet accoutrement.
Une part de moi est très contente d'arriver enfin à destination parce que je n'en peux tout simplement plus de ce traitement naval mais une autre est terrorisée. Et si je n'avais pas fait le bon choix? Et si j'amenais tous ces braves hommes et... Alyssia... à la mort? Je ne pourrais jamais me le pardonner... Maintenant que nous touchions au but, je n'étais plus aussi certain que mon choix était le meilleur.
Est-il trop tard pour faire demi-tour?
La réponse est bien simple... oui.



« Alyssia! »
Prise par surprise, je sursautai et refermai le livre de voyage d'un coup sec. En posant ma main sur ma poitrine, je sentis mon coeur battre la chamade. Je relevai alors les yeux et vis François se tenir dans le cadre de la porte de la cabine, les bras croisés et un sourire dévoilant tout l'amour qu'il avait à mon égard accroché à ses lèvres.
Dans tous mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais pu espérer trouver meilleur mari que cet homme. Il avait ses doutes, ses moments de faiblesse, comme tous les hommes, mais c'est ce qui le rendait autant charmant. J'étais son monde mais pour moi, il était tellement plus...
« Je m'excuse ma chérie, je ne voulais pas t'effrayer. » Me dit-il d'une voix douce
J'éclatai d'un petit rire cristallin tout en me levant de la chaise. Ma grande robe blanche bouffante se déplia et descendit recouvrir mes pieds et les talons hauts qu'ils chausssaient. Je m'avançai tranquillement vers mon Amant, un pas à la fois dans la houle qui devenait de plus en plus importante. Il vint me rejoindre à mi-chemin et m'enlaça dans ses bras, n'ayant que de l'amour dans son geste. J'appuyai alors ma tête contre son torse et lui sussurai :
« Ce n'est pas grave. Tu sais comment tout m'effraie. »
Il vint déposer un baiser sur le dessus de ma tête et je sus aussitôt qu'il souriait. J'aurais pu passer une vie entière ainsi blottie contre son corps chaud et musclé mais je savais que s'il venait me chercher c'était parce que nous approchions du but.
« Rufus dit que nous allons passer la barrière d'ici quelques minutes. Je voulais savoir si tu voulais m'accompagner sur le pont pour assister au spectacle. » Reprit mon mari
« Bien sûr! Je t'ai dit que je serais à tes côtés à toutes les étapes du voyage. Je vais te supporter jusqu'à la toute fin! » Lui répondis-je
Il n'avait pas besoin de plus. Doucement, sa main descendit vers mon menton. Il me remonta doucement le visage tout en ôtant la mèche qui était venue s'y déposer, rebelle. Avec une douceur qu'il était le seul à avoir, il s'approcha de moi et vint délicatement poser ses lèvres sur les miennes. Comme à toutes les fois ces deux dernières années, son baiser me transporta de joie et j'en vins même à en oublier où nous étions et ce que nous allions faire. Je me laissai emporter dans ce contact, pressant mes lèvres contre les siennes un peu plus ardemment. Je sentis son corps se cabrer. Il en désirait plus... Tout comme moi!
Néanmoins, il rompit doucement notre étreinte et se détacha de mon corps, ses yeux brillants d'envie. Il garda mes mains dans les siennes et je ne pus m'empêcher de faire autrement que de lui sourire.
En deux années de mariage, nous n'avions vécu que des moments de bonheur ensembles. Lui venait d'une famille noble de France alors que moi, je descendais de la noblesse espagnol. Nos parents décidèrent à notre naissance que nous nous marierions ensemble lors de ses 18 ans. Enfant, l'idée ne me plaisait pas mais après l'avoir rencontré et parlé plusieurs fois, je me suis éprise d'amour pour cet homme. Au moment du mariage, je venais de fêter la fin de mon quinzième hiver et fut incontestablement le plus beau moment de ma vie. Depuis lors, il ne s'est enchaîné que du bonheur pour nous et chaque jour, je remercie le seigneur de m'avoir donné à lui.
« Aller viens. »
Accompagnant ses paroles, il me tourna le dos et se dirigea vers la porte avec moi à sa suite, tout en prenant bien soin de ne pas lâcher ma main. Nous passâmes le cadre et nous retrouvâmes dehors, à l'air frais. Une brise froide soufflait et me fit frissoner. Instinctivement, je remontai mes épaules et rentrai ma tête un peu plus dans mes épaules. Se rendant aussitôt compte de mon malaise, François enleva le manteau qu'il portait et me le posa sur les épaules. La fourrure et toute la chaleur qu'elle avait accumulée de son dernier occupant me réchauffèrent rapidement. De ma main libre, je le retint fermé pour qu'il garde plus longtemps sa chaleur.
Je levai ensuite la tête vers le ciel et remarquai que le ciel déclinait vers l'horizon lointain. Il ne tarderait pas à se coucher. Devant moi s'étendait une mer à l'étendue infinie sur laquelle planait un nuage de ténèbres plus profondes que tout ce qui m'avait été permis de voir jusqu'à ce jour. À l'intérieur de ce dernier, on pouvait voir des flashs de lumière nacrée à intervalles courts, signifiant que les cieux se déchaînaient de façon importante dans cette région. Inquiète, je serrai avec plus de force la main de mon amour. Voulant me sécuriser, il la laissa tomber et enroula mes épaules de son bras.
« Tout ira bien. » Me dit-il calmement
Je savais qu'il était aussi inquiet que moi mais j'appréciais l'effort qu'il faisait pour ne pas le laisser paraître. Moins d'un instant plus tard, l'enfer s'ouvrit devant nous et la fin des temps nous engloutit! Tout se passa en une seconde.
Un bruit infernal nous envahit, la foudre lointaine s'approcha au point d'être au-dessus du navire, la mer se déchaîna au point de ne rendre plus aucune prise sûre sur le navire et une pluie telle qu'il n'en existe pas dans le monde moderne se déversa sur nous. Nous perdîmes tous pied, chacun tombant les uns sur les autres. Des cris retentirent d'un bout à l'autre du bâtiment au fur et à mesure que nous perdions des hommes par-dessus le bastinage.
Je tâchais de m'accrocher à François et au cordage de toutes mes forces mais je sentais mes prises s'affaiblir. Je fermai les yeux aussi fort que je le pouvais, sachant que je ne pourrais plus tenir très longtemps. Alors que mes mains glissaient et que je perdais mon ancrage, un rire sadique et puissant me parvint derrière moi. Il fut tout de suite suivi par la voix gutturale de Rufus qui hurla à pleins poumons, ne cachant nullement la joie qu'il ressentait :
« BIENVENUE DANS LE TRIANGLE DES BERMUDES!!! »

* * *

Jamais je n'aurais cru que le petit voilier qu'avait bâti Alkaldar pour m'aider à quitter cet enfer aurait été aussi efficace. Je pensais aller à ma mort en essayant d'échapper à cette prison qui avait été la mienne durant ces longues années. Mais contre toute attente, j'avais réussi à passer la barrière et à m'échapper. Avec un cri perçant, Estos me signifia que lui aussi avait réussi à passer au-travers de la tempête et qu'il était heureux de découvrir un nouveau monde. Je levai la tête au ciel et vit l'aigle royal prendre un peu d'altitude dans cette matinée qui allait se transformer en journée radieuse. Il fit ensuite un looping dans les airs avant de plaquer ses ailes contre son flanc et de foncer vers le navire. Au dernier instant, il rouvrit sa grande envergure et battit des ailes en sens contraire pour lui permettre d'atterrir à la poupe du bâteau.
Qu'il était majestueux et magnifique. Avec un petit sourire, je lui grattai le dessus de la tête. Joueur, il essaya de me piquer avec son bec mais je fus plus rapide que lui et il me manqua de peu. J'allais recommencer mon manège quand une pression contre ma jambe me fit tourner la tête en direction inverse. Kayla me poussait de sa tête, jalouse que je donne autant d'affection à l'aigle et si peu à elle. À son tour, je lui grattai la tête. Contrairement au premier, cette dernière se laissa faire et je pus même l'entendre ronronner doucement.
Tout en faisant cela, je regardai l'immense nuage noir qui se trouvait derrière moi et je perdis toute la joie que je ressentais. Comment pouvais-je me réjouir...? En avais-je seulement le droit?
Non.
Le pourrais-je un jour? Sûrement pas.
Avec un soupir las, je baissai la voile et laissai le vent me porter au loin de cet endroit maudit.

Le voyage qui me ramena à Paris dura plus de deux mois. Contrairement à la première expédition où nous avions déjà toutes nos vivres, cette fois-ci je n'en avais qu'une quantité limité pour moi et mes deux amis. Nous devions nous rationner et faire de fréquents arrêts dans des îles désertes pour nous ravitailler. Le pire étant bien plus l'eau potable que la nourriture.
Durant toute cette période, je prenais bien soin de ne pas manquer le temps qui passait. Je voulais me remémorer chacune des journées que je passais en mer. Je voulais savoir combien de temps s'était écoulé à l'extérieur pendant mon enfer à l'intérieur du triangle des bermudes. Alkaldar m'avait bien mis en garde que le temps ne s'écoulait pas de la même façon aux deux endroits. Il pouvait s'être écoulé dix, vingt, cent ou même mille ans depuis ma disparition. Je devais trouver une civilisation pour me permettre de calculer le temps de mon départ. Quand je me fiais aux étoiles, je les retrouvais presque avec le même alignement que je l'avais quitté – du moins, que je me rappelais l'avoir quitté –. Cela pouvait seulement signifier deux choses :
Soit il ne s'était pas passé plus de dix ans. Soit il s'était écoulé plus de temps que ce que je pouvais m'imaginer et que toutes mes calculations ne se soient pas rendues jusqu'à ce point. Dans un cas comme dans l'autre, c'était une nouvelle assez effrayante et je redoutais autant que j'enviais mon retour à la civilisation.
Quand j'arrivai en vue de Paris, je sus aussitôt qu'il ne s'agissait pas de ma seconde solution. La ville se trouvait dans un état beaucoup trop semblable à celui dans lequel je l'avais laissée pour qu'il se soit écoulé plus que mille ans. J'amarrai mon embarcation sur une petite plage cachée des petits curieux. Notre expédition était célèbre et elle était attendue par beaucoup de français. J'étais une figure populaire de la France lors de mon départ et je ne souhaitais pas me faire reconnaître... Pas tout de suite.
En posant pied à terre, je m'enroulai dans ma cape noire, rabattit le capuchon sur ma tête et enfouit ma tête dans mes épaules. D'un sifflement, je fis signe à Estos de s'envoler et survoler la région alors que Kayla s'élança dans la faune – le peu qu'il y en avait – environnante. Pour ma part, je me dirigeai vers les quais et trouvai un petit garçon pas plus vieux que sept ans. Doucement, je m'accroupis devant lui, faisant bien attention de lui cacher mon visage, et lui demandai d'une voix suave :
« Hey petit, peux-tu me dire quelle date nous sommes? »
Il me regarda comme si j'étais une folle. Comment quelqu'un pouvait ne pas savoir qu'elle date nous étions? Je savais qu'il ne comprenait pas comment un concept aussi simple pouvait m'échapper. Je n'en avais rien à faire. Patiemment, j'attendis qu'il me réponde. Je crus attendre une éternité mais finalement, il répondit d'une voix éteinte :
« Hier c'était la fête de l'abondance. »
La fête de l'abondance... C'était une festivité qui avait été mise en place lors du moyen-âge qui était sensé rendre les chasses plus fructueuses. Cela voulait donc dire que nous étions vers la mi-septembre. En comptant bien le temps passé pour se rendre jusqu'au triangle des bermudes plus celui que ça m'avait prit pour revenir, cela voulait donc dire que j'avais été partie...
Non... C'était impossible... Ça ne pouvait pas être possible!
Je relevai sèchement la tête et empoignai l'enfant par les épaules. Je le secouai tout en lui demandant d'une voix dure et sèche :
« Quelle date!? Quelle date sommes nous!? »
À ma vue, le petit voulut reculer mais je ne lui en laissai pas le loisir. Je le tenais si fermement qu'il ne pouvait pas s'échapper. Quand il se rendit compte de cette évidence, il se mit à pleurer et à hurler. Il essaya même de me frapper mais ses petits membres ne se rendaient pas jusqu'à moi. Un homme arriva bientôt derrière l'enfant et me lança d'une voix forte :
« Hey vous! Laissez ce petit tranquille! »
Je lui obéis et me relevai rapidement. Avec une rapidité équivalente, l'enfant prit ses jambes à son cou. Vivement, je m'avançai vers l'homme qui se mit sur ses gardes et me jeta un regard méfiant. Je m'en fichai éperduement.
« Nous sommes en quelle année!? »
« Hey Jack, tout est ok? »
De nouveaux hommes arrivèrent et se mirent derrière le premier venu. Ils étaient maintenant douze.
« Je ne sais pas trop. Je crois qu'elle est folle. » Répondit l'interpellé.
Quelle bande d'imbéciles! Ne pouvais-je donc pas avoir l'année dans laquelle nous nous trouvions!? Ne pouvais-je pas avoir une information aussi simple et stupide que celle-là?
« Je ne veux que l'année dans laquelle nous nous trouvons! Il me semble que ce n'est pas compliqué à comprendre! »
S'ils ne voulaient pas me le dire, je les tuerais tous du premier au dernier ou jusqu'au moment où un des hommes me donne l'information que je désirais.
« 1740. » Répondit un des nouveaux.
… 1740... 17... 40...
« Hey mais vous ne seriez pas... » Commença le premier homme.
Je leur tournai le dos et m'enfuis en courant aussi vite que je le pouvais. Je courus longtemps, plus longtemps que ce que mon corps était capable d'endurer. Je ne m'arrêtai que lorsque le soleil disparaissait presque complètement derrière l'horizon et se faisait remplacer par la lune. Je ne m'arrêtai pas parce que je le voulais, mon corps m'y força. Sans préambule, mes jambes se dérobèrent sous mon poids, je perdis pied et m'écrasai de tout mon long au sol. Je ne saurais même pas capable de dire où je me trouvais. Alors que mes yeux se fermaient tout seuls et que je sombrais peu à peu dans l'inconscience, une seule pensé m'envahit :
Pendant le siècle que j'avais pensé dans le triangle des bermudes, une nuit s'était écoulée dans le monde moderne...

* * *

Avec un cri strident, je me redressai dans mon lit, la respiration saccadée et le coeur battant la chamade. J'avais l'impression qu'il voulait sortir de ma poitrine tellement il battait fort. Mes cheveux étaient collés à ma tête par la sueur et mes draps étaient trempés. Reprenant peu à peu mes esprits, je passai mes mains devant mon visage et laissai les larmes couler des mes yeux.
Jamais je ne serais donc délivrée...
« Qu'est-ce qui se passe!? »
La réaction fut vive et immédiate. Mes réflexes prenant le dessus sur mon jugement, je donnai un puissant coup de pied et m'accroupit dans la couchette. Le bruit d'un corps qui tombe au sol me parvint faiblement lointain alors que tous mes sens se mettaient en alerte.
« HEY! »
Et tout me revint en mémoire. Je n'étais pas rentrée seule la nuit dernière... Voyant pour la première fois depuis mon réveil, je regardai autour de moi. Un homme d'une vingtaine d'années était couché sur le dos par terre, les jambes sur le lit et les couvertures entraînées dans sa chute. Pour ma part, j'hétais accroupie sur le lit en position de combat, nue. Avec un soupir, je me laissai tomber en position assise sur le matelas et m'adossai contre le mur derrière moi.
« Vas t'en! » Lui lançai-je sèchement
Comment s'il n'avait pas compris, il me regarda hébété et me répondit :
« Quoi? »
Je détestais ces hommes stupides ou sourds à qui il fallait répéter huit fois la même chose pour qu'ils la comprennent. Je n'avais pas cette patience ce matin.
« Tu dégages ou je te dégages! Tu as dix secondes pour t'en aller. »
C'était un ordre sans possibilité de contradiction. Il sembla le comprendre car il ramassa ses affaires rapidement et quitta la pièce d'un pas rageur. En me remémorant la nuit passée, je devais avouer qu'il m'avait procuré un certain réconfort. Il avait la fougue et la passion de la jeunesse mais il lui manquait encore l'habilité et l'endurance de l'expérience. Ce n'était pas dans mon habitude de les jeter dehors d'une façon aussi brutale mais ce n'était pas un matin où je voulais me retrouver à deux.
Doucement, je descendis du lit et me posai devant le grand miroir qui trônait en face du lit. Pendant de longues minutes, je m'observai sans me voir. Puis je commençai, comme à toutes les fois que je me retrouvais devant un miroir, l'inspection de mon corps. Systématiquement, je passai au peigne fin chaque pore, chaque centimètre de ma peau. Je ne savais pas réellement pourquoi je le faisais mais c'est ce qui se passait néanmoins. J'espérais peut-être que tout n'était qu'un mauvais rêve et que tout avait disparu mais je voyais, dès le premier abord, que ce n'était pas le cas. Je le savais même sans le voir, je le sentais sur ma peau...
Mes yeux dorés. La cicatrice sur mon oeil gauche. Mes cheveux variant du brun au noir tout dépendant du soleil descendant jusqu'à mes omoplates. Les griffes dans mon cou, sur ma poitrine. Le tatouage sur mon bras gauche. La brûlure sur mon bras droit. L'étoile sur mon omoplate droite. Sans compter toutes les autres dues aux... châtiments... Calmement, je fermai les yeux et appuyai mon front sur la surface glacée du miroir.
Dix ans... dix ans s'étaient écoulées depuis mon retour, depuis que j'avais abandonnée qui j'étais pour devenir chasseuse de primes. Dis ans que j'avais délaissé le nom d'Alyssia de Montreuil pour celui de Sombra de la Muerte. Dix ans sans que je sois capable d'oublier la moindre minute passée dans l'enfer du triangle des bermudes. Dix ans à vivre avec cette malédiction qui était la mienne.
Je les sentis sur mes joues avant de me rendre compte qu'elles coulaient : Mes larmes.


FIN


Dernière édition par Sombra de la Muerte le Ven 8 Juil - 6:20, édité 3 fois
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Pommeline Soyens
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeJeu 7 Juil - 8:20

    bienvenue et bonne chance pour ta fiche. Razz
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeJeu 7 Juil - 16:38

Bienvenuuuuue Very Happy
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Bloom Sullivan
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeJeu 7 Juil - 23:03

    Bienvenue parmis nous poupée Razz
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 6:24

Bienvenue parmis nous poupée!? XD! Ça c'est quand même drôle ^-^! Merci à vous Very Happy! Bon, j'ai posté mon histoire dans le second message (celui après ma fiche pour éviter de prendre de la place inutilement et la chercher). Je suis donc prête à recevoir votre jugement Very Happy!
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Pommeline Soyens
Queen Anne's Revenge.
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 8:53

    Ohhh, j'adore ! Surprised Tu as terminé la, non ? Razz
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 14:48

Ouais, tout est maintenant terminé Smile
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Pommeline Soyens
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 15:57

    je te valide. Very Happy Quel groupe, par contre ?
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 15:59

Mets moi dans le groupe : Autre vu que tu n'as pas de groupe pour les chasseurs de primes Smile! Je devrais donc faire mon premier post sous peu... D'ici en fin de semaine. Ça fait longtemps, on va voir si j'ai perdu la main ou non Wink!
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitimeVen 8 Juil - 16:00

    pas de problemes Wink.
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MessageSujet: Re: Fiche de présentation Sombra de la Muerte   Fiche de présentation Sombra de la Muerte Icon_minitime

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